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Santé & Bien-être

Thrombocytopénie non immune d’origine médicamenteuse : définition, cause, symptômes, traitement

La thrombocytopénie est une maladie qui se manifeste lorsque le nombre des plaquettes présentes dans le sang diminue. Différents facteurs peuvent en être la cause, tels que la leucémie ou un virus de l’immunodéficience comme le VIH. Certains médicaments peuvent également interférer avec la capacité de l’organisme à produire des plaquettes. Ce phénomène est connu sous le nom de thrombocytopénie non immune d’origine médicamenteuse.

Ce trouble provoque des saignements anormaux tels que des saignements de nez ou des saignements au niveau des gencives et des dents, ainsi que la formation courante d’ecchymoses. Dans certains cas, il peut conduire à des hémorragies internes.

Il est essentiel d’arrêter tout médicament à l’origine d’une thrombocytopénie. Cela devrait permettre un rétablissement complet.

Les plaquettes, les globules rouges et les globules blancs sont les trois composantes principales du sang. Lorsque la peau est ouverte, les plaquettes s’agrègent et forment des caillots pour arrêter les saignements. Lorsqu’il n’y a pas suffisamment de plaquettes dans le sang, l’organisme n’est pas en mesure de former des caillots. Cela entraîne des saignements excessifs consécutivement à une blessure.

Toutes les composantes du sang, y compris les plaquettes, sont produites par la moelle osseuse, un tissu spongieux situé à l’intérieur des os. La thrombocytopénie non immune d’origine médicamenteuse se manifeste lorsqu’un médicament interfère avec la capacité de la moelle osseuse à produire des plaquettes pour le système sanguin.

Les médicaments susceptibles de causer une thrombocytopénie incluent :

  • les médicaments utilisés en chimiothérapie
  • l’acide valproïque (utilisé pour traiter les convulsions)
  • le furosémide
  • l’or (utilisé pour traiter l’arthrite)
  • les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
  • la pénicilline
  • la quinidine
  • la quinine
  • la ranitidine
  • les sulfamidés

Les symptômes de ce trouble incluent :

  • des saignements anormaux, tels que des saignements de nez ou des plaies qui saignent pendant une période prolongée
  • des saignements consécutifs au brossage de dents
  • des formations courantes d’ecchymoses
  • la formation de petits points rouges sur la peau (pétéchies)

Il faudra consulter son médecin en cas de prise d’un médicament qui affecte le nombre de plaquettes et si au moins un des symptômes énumérés ci-dessus se manifeste.

Au cours d’une consultation chez le médecin, celui-ci questionnera le patient sur ses antécédents médicaux et sur les médicaments qu’il prend ou qu’il a pris récemment. Il procédera également à un examen physique à la recherche de toutes traces d’ecchymoses inhabituelles ou de pétéchies.

Formule sanguine complète (FSC)

Afin d’établir un diagnostic complet de ce trouble, le médecin aura ensuite besoin d’effectuer une formule sanguine complète. Cet examen sanguin permet de déterminer la quantité de cellules sanguines présente dans le sang. Il indiquera au médecin si le nombre de plaquettes est anormalement faible.

Anticorps antiplaquettaires

Le médecin peut aussi souhaiter réaliser un examen sanguin pour dépister des anticorps antiplaquettaires. Il s’agit de protéines produites par l’organisme qui détruisent les plaquettes. Les anticorps antiplaquettaires peuvent être produits en conséquence d’effets indésirables de certains médicaments tels que la quinine, ou pour toute autre raison inconnue.

Tests de coagulation sanguine

Le médecin peut demander des tests de coagulation sanguine qui incluent le temps de thromboplastine partielle (TTP) et le temps de prothrombine (TP). Bien qu’ils paraissent complexes, ces tests ne nécessitent qu’un simple échantillon sanguin du patient. Les techniciens de laboratoire ajouteront certains composants chimiques à l’échantillon afin de déterminer le temps nécessaire au sang pour coaguler.

Biopsie

Enfin, le médecin peut également demander une ponction de moelle osseuse ou une biopsie pour vérifier l’état de santé de la moelle osseuse. Lors d’une ponction, le médecin utilisera une aiguille afin de prélever une petite quantité de moelle osseuse depuis l’un des os. Une biopsie fait appel à une aiguille afin de prélever un échantillon au cœur de la moelle osseuse, généralement depuis l’os de la hanche. Elle peut être réalisée simultanément à la ponction de la moelle osseuse.

Le médecin demandera tout d’abord au patient d’arrêter le prise des médicaments à l’origine de la thrombocytopénie.

En cas de saignements potentiellement mortels, il sera également nécessaire de remplacer une partie du sang du patient ou de le compléter. Cette intervention peut être pratiquée de plusieurs façons différentes :

Une injection d’immunoglobine par voie intraveineuse peut être administrée. Ce traitement, connu sous le nom d’IgIV, aide l’organisme à fabriquer de nouvelles plaquettes. Le médecin peut également recommander une transfusion sanguine ou une transfusion de plaquettes par voie intraveineuse. Cette procédure ne sera nécessaire qu’en cas de saignements continus ou de risques élevés de perte de sang.

Un traitement appelé plasmaphérèse, ou échange de plasma, peut également être administré. Pour ce faire, les médecins prélèvent une dose de sang et retirent les parties liquides ou le plasma. Ils remplacent ensuite le plasma par celui du donneur sain et le réinjectent dans le corps du patient au moyen d’une transfusion intraveineuse.

Le pronostic après une telle pathologie est généralement très favorable à partir du moment où le traitement est intervenu rapidement et si la prise des médicaments à l’origine des symptômes a été arrêtée. L’organisme se rétablit bien la plupart du temps.

Il faudra ensuite déterminer un traitement alternatif dans la mesure où le médicament à l’origine du trouble ne pourra plus être administré.

En cas de grossesse, il est possible que les anticorps du médicament soient transmis au bébé à l’intérieur du ventre. Le cas échéant, le bébé ne sera pas non plus apte à prendre le médicament.

Il est essentiel d’appeler un médecin en cas de saignements inexpliqués. Les pertes de sang peuvent être mortelles si elles ne sont pas traitées.