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Vie Pratique

Quel est l’impact des décisions de la BCE sur mon budget ?

C’est « l’institution de Francfort ». Dirigée par Jean-Claude Trichet, puis actuellement par Mario Draghi, la Banque Centrale Européenne (BCE) est une des institutions-clés de la zone euro. Indépendante des Etats européens, ses décisions ont un impact sur les marchés, mais aussi sur nos finances personnelles !

Lorsque Mario Draghi, le gouverneur de la BCE, parle, les banquiers écoutent. Depuis la crise de 2008, des millions d’euros de liquidités ont été injectés dans l’économie européenne. Un des objectifs de cette lame de fond : soutenir le crédit. Le principe est simple : plus il y a d’argent disponible à petit prix, plus les banques pourront en prêter. Sans prendre trop de risques, ni mettre en cause leur solidité financière.

Pour encourager le crédit, la BCE dispose également d’un autre levier : son taux directeur. Il s’agit du taux d’intérêt auquel la BCE prête de l’argent aux banques.

Lorsque ma banque emprunte de l’argent à la BCE pour accorder des crédits ou pour investir, elle s’engage aussi à payer des intérêts. Or, si ma banque paie moins cher pour emprunter, on peut penser qu’elle répercutera cette modération sur ses propres offres.

La BCE a donc la possibilité d’encourager, indirectement, une baisse des taux d’intérêt pour les crédits bancaires accordés aux particuliers. Elle soutient ainsi l’emprunt.

Maintenir l’inflation à 2% environ

Les prix bougent, à la hausse (inflation) ou à la baisse (déflation) ? Peut-être que la BCE y est pour quelque chose. D’après ses statuts, la Banque Centrale Européenne doit maintenir un niveau d’inflation en zone euro autour de 2%. Ce qui signifie que les prix à la consommation doivent augmenter chaque année de 2% environ.

Pourquoi 2% ? A ce niveau, l’augmentation des prix ne devrait pas dissuader les consommateurs d’acheter des biens, tout en étant suffisante pour que les entreprises y trouvent leur compte.

Afin d’obtenir cette inflation, la BCE s’évertue à augmenter la demande pour les biens produits par les entreprises. Une des clés pour y parvenir est la baisse de l’euro, qui doit doper les exportations des entreprises européennes. La BCE cherche donc à augmenter la quantité de monnaie européenne en circulation. Et pour cela, elle achète des actifs souverains ou privés (ce qui augmente les liquidités sur le marché) et diminue ses taux d’intérêts.

L’inflation touche aussi les produits d’épargne

En plus de la consommation, l’inflation touche aussi les produits d’épargne. Le livret A, par exemple, est « indexé » sur le taux d’inflation. Ce qui signifie que mon argent mis de côté rapportera plus ou moins en fonction de l’évolution des prix : si l’inflation est positive et rapide, mon livret A devrait rapporter ; si les prix baissent, mon taux de rémunération chute.