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Santé & Bien-être

Fécondation in vitro (FIV) : définition, cause, symptômes, traitement

Il s’agit d’une technique d’assistance à la reproduction qui consiste à prélever des ovules dans les ovaires d’une femme et à les féconder avec du sperme. Cet ovule fécondé s’appelle un embryon, et il peut être congelé avant d’être stocké ou implanté dans l’utérus d’une patiente.

Selon la situation de la patiente, la FIV peut utiliser :

  • ses ovules et le sperme de son partenaire
  • ses ovules et le sperme d’un donneur
  • les ovules d’une donneuse et le sperme de son partenaire
  • les ovules d’une donneuse et le sperme d’un donneur
  • des embryons donnés

Les embryons de la patiente peuvent également être implantés dans l’utérus d’une mère porteuse (gestationnelle), qui est une femme acceptant de porter un enfant pour une autre.

Le taux de réussite de la FIV est variable. Selon l’American Pregnancy Association, le taux de naissances vivantes pour les femmes âgées de moins de 35 ans bénéficiant d’une FIV est de 30 à 35 %. Ce taux baisse chez les femmes âgées de plus de 40 ans (6-10 %). (American Pregnancy Association)

Utilisation

La FIV vient en aide aux personnes stériles souhaitant avoir un enfant. Comme il s’agit d’une intervention coûteuse et invasive, les couples essaient souvent d’abord d’autres traitements de l’infertilité, notamment les médicaments contre la stérilité ou l’insémination artificielle. Lors de cette dernière, du sperme est injecté directement dans l’utérus d’une patiente.

Problèmes de stérilité pour lesquels la FIV peut être utilisée :

  • fécondité réduite chez les femmes âgées de plus de 40 ans
  • blocage ou lésion des trompes utérines
  • réduction de la fonction ovarienne
  • endométriose
  • fibromes utérins
  • stérilité masculine, notamment faible numération des spermatozoïdes ou malformation des spermatozoïdes
  • stérilité non expliquée

La FIV peut aussi être utilisée quand les parents risquent de transmettre une maladie génétique à leurs enfants. Une analyse de laboratoire permet de détecter les anomalies génétiques dans les embryons. Seuls les embryons dépourvus de défauts génétiques sont alors implantés.

Préparation

Avant de commencer une FIV, une femme fera réaliser une évaluation de la réserve ovarienne, qui consiste en une analyse de sang permettant de déterminer le taux d’hormone folliculostimulante (FSH). Les résultats de cette analyse informent le médecin quant à la taille et la qualité des ovules.

En outre, le médecin examinera l’utérus de la patiente. Il pourra faire une échographie, qui utilise des ondes sonores à hautes fréquences pour créer des images de structures interne. Un scope pourra aussi être inséré dans le vagin de la patiente jusque dans l’utérus. Ces examens peuvent déterminer la santé de l’utérus et aider le médecin à déterminer le meilleur moyen d’implanter les embryons.

L’homme quant à lui devra faire évaluer son sperme. Il devra pour cela fournir un échantillon qui sera analysé pour déterminer le nombre, la taille et la forme des spermatozoïdes. Si ceux-ci sont faibles ou endommagés, le médecin pourra recommander une injection intracytoplasmique de spermatozoïdes, ou ICSI. Pendant cette intervention, du sperme est injecté directement dans l’ovule. L’ICSI peut être réalisée dans le cadre d’un cycle de FIV.

Le choix d’une FIV est très personnel. Plusieurs facteurs doivent être considérés, notamment :

  • que faire avec les embryons non utilisés
  • combien d’embryons transférer. Plus il y aura d’embryons transférés, plus grand sera le risque de grossesse multiple. La plupart des médecins ne transfèreront pas plus de deux embryons.
  • la possibilité d’avoir des jumeaux, des triplés ou plus
  • les problèmes juridiques et émotionnels associés à l’utilisation d’ovules, de sperme et d’embryons donnés ou à l’engagement d’une mère porteuse
  • le stress financier, physique et émotionnel associé à la FIV

Interventions

La FIV comprend cinq étapes :

  • stimulation
  • prélèvement d’ovules
  • insémination
  • culture d’embryons
  • transfert

Stimulation

Normalement, une femme produit un ovule pendant chaque cycle menstruel. Cependant, la FIV nécessite plusieurs ovules. L’utilisation de plusieurs ovules augmente la probabilité de développer un embryon viable. Par conséquent, des médicaments contre la stérilité seront administrés pour augmenter le nombre d’ovules produits par le corps. Pendant cette période, des analyses de sang et des échographies seront réalisées régulièrement pour surveiller la production d’ovules et indiquer au médecin quand il sera temps de les prélever.

Prélèvement d’ovules

Ce prélèvement se fait par aspiration folliculaire, qui est une intervention chirurgicale. Une baguette à ultrasons sera utilisée pour guider une aiguille dans le vagin de la patiente jusque dans l’ovaire, puis dans un follicule contenant des ovules. L’aiguille aspirera les ovules et le liquide de chaque follicule.

Insémination

Le partenaire devra alors fournir un échantillon de sperme, qui sera mélangé aux ovules dans une boîte de Petri. Si aucun embryon ne résulte de cette fécondation, on pourra utiliser l’ICSI.

Culture d’embryons

Les ovules fécondés seront surveillés pour assurer qu’ils se divisent et se développent. À ce stade, les embryons seront testés pour détecter toute maladie génétique.

Transfert

Quand ils atteignent une taille suffisante, les embryons peuvent être implantés. Cela se produit généralement de trois à cinq jours après la fécondation. L’implantation consiste à insérer un cathéter dans le vagin, au-delà du col de l’utérus et jusque dans l’utérus.

Une grossesse se produit quand l’embryon s’implante dans la paroi utérine. Cela peut prendre de six à dix jours. Une analyse de sang déterminera si la patiente est enceinte.

Risques

Comme n’importe quelle procédure médicale, la FIV ne va pas sans risques. Ils comprennent :

  • grossesses multiples, qui augmentent le risque de poids faible à la naissance et de naissance prématurée
  • fausse couche (avortement involontaire)
  • grossesse extra-utérine, ou ectopique
  • syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHO), qui est un excès de liquide dans l’abdomen et la poitrine (rare)
  • saignement, infection ou lésion au niveau des intestins ou de la vessie (rare)