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Santé & Bien-être

Dosage de l’aldostérone : définition, cause, symptômes, traitement

Le dosage de l’aldostérone permet de mesurer le taux de cette hormone dans le sang. Cette analyse est également désignée par le terme de dosage de l’aldostérone sérique. L’aldostérone est une hormone produite par les glandes corticosurrénales. Elle affecte la tension artérielle. Elle régule également les taux de sodium (sel) et de potassium dans le sang, ce qui affecte les taux de fluides. Un taux d’aldostérone trop élevé peut contribuer à une hypertension artérielle, ainsi qu’une chute du taux de potassium dans le sérum sanguin. Si votre corps produit un excès d’aldostérone, il s’agit d’un aldostéronisme. L’aldostéronisme primaire est éventuellement dû à une tumeur surrénalienne (généralement bénigne). L’aldostéronisme secondaire est éventuellement dû à diverses conditions, et notamment :

  • une insuffisance cardiaque congestive ;
  • une cirrhose ;
  • une pathologie rénale ;
  • un excès de potassium ;
  • une chute du taux de sodium ;
  • une toxémie due à une grossesse.

Utilisation

Le dosage de l’aldostérone est fréquemment utilisé dans le cadre du diagnostic de troubles de l’équilibre du corps en fluides et électrolytes. Celui-ci peut être le résultat :

  • de problèmes cardiaques ;
  • d’une insuffisance rénale ;
  • d’un diabète insipide ;
  • d’une pathologie surrénale.

Il peut également contribuer aux diagnostics suivants :

  • hypertension difficile à contrôler ou intervenant à un âge précoce ;
  • hypotension orthostatique (tension artérielle faible due à la station debout) ;
  • une surproduction d’aldostérone ;
  • une insuffisance surrénale (les glandes surrénales étant hypo-actives).

Un taux élevé d’aldostérone est également désigné par le terme d’ hyperaldostéronisme . Il en résulte une hausse du taux de sodium dans le sang, ainsi qu’une chute du potassium sanguin. L’hyperaldostéronisme peut être dû à :

  • une sténose de l’artère rénale (un rétrécissement de l’artère qui alimente le rein en sang) ;
  • une insuffisance cardiaque congestive ;
  • une pathologie ou déficience rénale ;
  • une cirrhose (cicatrisation du foie) ;
  • une toxémie liée à la grossesse ;
  • un régime extrêmement faible en sodium ;
  • un syndrome de Conn, syndrome de Cushing, ou syndrome de Bartter.

Un faible taux d’aldostérone est désigné par le terme d’ hypoaldostéronisme . Les symptômes de cette pathologie incluent notamment :

  • hypotension ;
  • déshydratation ;
  • de faibles taux de sodium ;
  • de faibles taux de potassium.

L’hypoaldostéronisme peut être dû à :

  • une insuffisance surrénale ;
  • la maladie d’Addison, qui affecte la production d’hormones surrénales ;
  • l’hypoaldostéronisme hyporéninémique (déficit en aldostérone dû à une pathologie rénale) ;
  • un régime à teneur élevée en sodium (plus de 2 300 mg/jour pour les moins de 50 ans ; 1 500 mg/jour après 50 ans) ;
  • l’hyperplasie congénitale des surrénales (les nourrissons présentent un déficit de l’enzyme requis pour la production de cortisol, ce qui peut également affecter la production d’aldostérone. Toutefois, ceci est rare.

Interventions

Le dosage d’aldostérone nécessite un échantillon sanguin. La prise de sang peut être effectuée en cabinet médical. Elle peut également être effectuée directement au laboratoire d’analyses. Une zone de votre bras ou de votre main va être désinfectée. Un ruban élastique va être enroulé autour de la partie supérieure de votre bras, afin d’accumuler le sang dans votre veine. Une petite aiguille va être insérée dans votre veine. La douleur peut s’avérer légère à modérée. Elle peut entraîner une sensation de pincement ou de picotement. Le sang est recueilli dans un ou plusieurs tubes. L’élastique et l’aiguille sont ensuite retirés. Une pression est exercée sur le site de la piqûre afin d’arrêter le saignement. Vous évitez ainsi également les ecchymoses. Un pansement est ensuite appliqué. II est possible que l’emplacement de la prise de sang continue de palpiter. Cette sensation s’estompe cependant pour la plupart des gens en quelques minutes. Les risques liés à une prise de sang sont faibles. Ce type d’analyse est considéré comme non invasif. Les risques potentiels liés à un prélèvement sanguin sont notamment les suivants :

  • des lésions dues à des piqûres multiples (dues à la difficulté rencontrée pour trouver une veine) ;
  • un saignement excessif ;
  • un évanouissement ou étourdissement ;
  • un hématome (collection sanguine enkystée)
  • une infection du site de l’insertion de l’aiguille.

Préparation

Votre médecin pourra vous demander d’effectuer cette analyse à un certain moment de la journée. Cette précaution est importante, les taux d’aldostérone variant en fonction du moment de la journée. Les taux sont les plus élevés le matin. Votre médecin pourra vous demander si vous :

  • modifiez la quantité de sodium que vous absorbez ;
  • évitez la pratique d’exercices physiques vigoureux ;
  • évitez de manger de la réglisse (cette dernière émulant les propriétés de l’aldostérone).
  • Ces facteurs peuvent affecter les taux d’aldostérone. Le stress peut également augmenter temporairement le taux d’aldostérone.

Un certain nombre de médicaments peuvent affecter l’aldostérone. Indiquez à votre médecin tous les médicaments que vous prenez, suppléments nutritionnels et médicaments en vente libre compris. Votre médecin vous indiquera si vous devez modifier ou arrêter un traitement avant d’effectuer ces analyses. Médicaments susceptibles d’affecter l’adostérone :

  • les médicaments anti-inflammatoires non-stéroïdiens, tels que l’ibuprofène.
  • des diurétiques ;
  • des contraceptifs oraux ;
  • les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA), tel que le bénazépril :
  • des stéroïdes, tels que la prednisone ;
  • des bêtabloquants, tels que le bisoprolol ;
  • des inhibiteurs du canal calcique, tel que l’amlodipine ;
  • le lithium ;
  • l’héparine
  • le propranolol.

Tests associés

Tests associés

Votre médecin pourra vous prescrire d’autres analyses pour contribuer au diagnostic de la production excessive ou déficiente d’aldostérone. Ces examens incluent :

  • rénine plasmatique ;
  • rapport rénine-aldostérone ;
  • injection d’hormone corticotrope (ou adrénocorticotrophine, (ACTH)) ;
  • Captopril ;
  • perfusion de solution saline en intraveineuse.